Malgré l’absence de paroles, on ne s’ennuie pas avec ce film d’animation au dessin léché, jouant habilement sur les contrastes entre couleurs complémentaires. En effet, petites et grandes péripéties le rythment constamment. Pour survivre, manger, s’abriter, tenter de fuir, le Robinson du film a toujours du pain sur la planche, d’autant plus que la faune locale l’entrave sur sa route. Après un accès de violence contre cette nature qui lui donne du fil à retordre, il se réconcilie avec elle pour permettre la perpétuation de la vie.

On reconnaît la patte des studios Ghibli dans les dimensions hyper-contemplative et animiste du film. Cela réjouira les adeptes d’un cinéma esthético-esthétique, délesté de contenu intellectuel. Cela décevra les autres, qui auront l’impression d’avoir affaire à une belle coquille vide.

F.L.