Hana et Alice mènent l’enquête possède deux grands éléments de séduction. Le premier est une jolie stylisation de la coloration. Sur chaque image, un halo rouge et un halo bleu nimbent une partie opposée de l’écran dans des jeux de lumière qui font triompher alternativement l’une ou l’autre des tonalités. Le second est l’originalité du scénario dont le point de départ est … une attaque anaphylactique ! Cet adjectif improbable (sur lequel, rassurez-vous, ce manga atypique finit par lever le voile) est utilisé pour ses consonances cryptiques comme support d’incantations lors de séances d’exorcisme tout à fait cocasses autour du bureau de la pauvre victime, dom-juan dont s’est vengée l’une de ses amoureuses éconduites. Nouvelle au lycée, Tetsuko est intriguée par l’ambiance mystérieuse qu’elle y découvre. En essayant de tirer les choses au clair, elle rencontre la jeune fille ayant commanditée l’attaque qui, rongée par la culpabilité, la charge de découvrir si l’élu de son cœur y a succombé ou non. L’enquête qui suit semble être inspirée de l’adage « Atteindre le but, c’est manquer tout le reste ». Les erreurs d’appréciation de Tetsuko lui font poursuivre les mauvaises personnes, le résultat de l’enquête est décevant, mais peu importe puisqu’elle aura permis une jolie rencontre intergénérationnelle et surtout la naissance d’une amitié.

F.L.