Le jeune Kevin est persuadé que son placard est un tunnel spatio-temporel depuis qu’un chevalier est venu visiter sa chambre. Réveillé une nuit par 6 nains malicieux qui ont dérobé la carte du temps à l’Être Suprême, il répond alors à l’appel de l’aventure et s’embarque avec ses compagnons de petite taille dans un voyage dans le temps, où il rencontrera aussi bien Robin de bois qu'Agamemnon dans un récit plein d’humour et bourré d’idées. À l’instar de Fisher King, des Aventures du baron de Münchhausen ou encore de Brazil, le merveilleux est ici la clef pour résister à l’adversité dans notre monde cartésien. Gilliam souligne l’importance de continuer à savoir rêver dans un monde de plus plus uniformisé qui finira par ressembler à un jeu télévisé, comme il l’annonce de façon prophétique dans la conclusion du film. Encore sous l’influence de son expérience au sein des Monty Python, il a recours à un humour absurde assez réjouissant quand il nous présente un Napoléon d’opérette obsédé par sa petite taille ou un Robin des Bois à la tête de gueux pas très malin. Le réalisateur de Brazil nous offre également des instants éminemment poétiques qui deviendront sa marque de fabrique quand nos héros s’écrasent contre un mur invisible ou font face à un géant. Rajoutez à cela un casting solide avec des acteurs comme Sean Connery, David Warner, Shelley Duvall, Ian Holm sans oublier Michael Palin et John Cleese et vous obtenez un mix improbable entre L'Histoire sans fin et Sacré Graal ! Un grand film à redécouvrir !

Mad Will