Zibilla ou la vie Zébrée est un programme de trois courts métrages d’animation pour le jeune public. Si les deux premiers segments ne déméritent pas, je m’attacherai au troisième, le plus long, qui donne le titre au programme et que je trouve excellent.

Zibilla, une petite zèbre orpheline, est adoptée par un couple de chevaux. Le jour de son entrée à l’école, elle doit faire face aux railleries de ses camarades qui se moquent de sa différence : elle est rayée.

Le message est clair puisqu’il s’agit de montrer que chaque être a droit au respect, peu importe son aspect. Cependant, le discours n’est jamais appuyé et  les choses se font « naturellement » dans le film. Enfin, malgré le fait que nous sommes en présence d’animaux, l’atmosphère de la  classe de Zibilla est particulièrement bien rendue en quelques plans, et semble tout à fait rendre compte d’une classe que nous pourrions trouver dans n’importe quelle école de France.  Par ailleurs, et sans en avoir l’air, la réalisatrice évoque d’une façon touchante le sort des animaux des cirques. Un joli travail de sensibilisation.

C’est aussi le scénario très original qui a soulevé mon enthousiasme. En effet, rien n’est prévisible, l’histoire retombe sur ses pieds sans que l’on ait anticipé le chemin pris par la réalisatrice pour y parvenir. Cela participe à un vrai suspens qui capte l’attention du spectateur. De plus, l’histoire est drôle, et l’on prend beaucoup de plaisir à la regarder.

Subtil, drôle, et passionnant Zibilla mérite qu’on entraine sa progéniture au cinéma.

L.S.