L’un des plus beaux mélodrames du monde. Ce film anglais passé totalement inaperçu dans nos contrées est pourtant signé par le réalisateur du Patient Anglais, Anthony Minghella, et interprété par Alan Rickman, (vu dans Piège de Cristal , Harry Potter…).:
Précédant d’un an l’ignoble Ghost avec Patrick Swayze, Truly, madly, deeply est un grand film autour de la mort qui emploie la mythologie des fantômes. Le réalisateur utilise cette figure du fantastique pour raconter le long et dur chemin de croix qu’est le deuil. L’interprétation du film est à ce titre d’une justesse rare, évitant le pathos grâce à des acteurs loin des stéréotypes de beauté en silicone d’Hollywood. Jamais démonstratif, ne cherchant pas la larme à tout prix et porté par un fantastique proche du quotidien, le film use de détails signifiants comme le chauffage que le fantôme ne cesse de pousser, jusqu’à rendre l'air irrespirable pour l’héroïne dans son appartement.

Il faut noter que cette œuvre était une commande de la BBC. À l’instar du Duel de Spielberg, Truly, madly, deeply est l’un des rares téléfilms dans l’histoire du 7ème Art à devenir un film distribué en salle. Merveilleux, touchant, toujours juste et souvent drôle, Minghella signe un mélodrame unique à redécouvrir d’urgence.

Mad Will