Avec Land of the Dead , Romero obtient le plus important budget de sa carrière pour un film qu’il tourne sous le pavillon de Canal Plus et Universal. Dans ce nouvel opus mettant en scènes ses morts-vivants, il embarque le héros de la série Mentaliste Simon Baker et Asia Argento qu’il avait rencontrée enfant sur Deux yeux maléfiques .

Romero nous propose une fois encore un film politique grâce à un scénario mettant en scènes les derniers survivants humains qui s’enferment dans des cités bunkers. Il signe ici un grand film politique autour des USA qui ressemblent aux villes enclavées de Land of the Dead .  Des endroits surprotégés où l’on vit dans un système inégalitaire aux mains des plus riches qui organisent un système répressif censé les protéger du chaos ambiant grâce à des frontières tenues par les militaires.

Si Land of the Dead est pertinent du point de vue de son discours, l’histoire qui est censée porter la vision contestataire du réalisateur est moins convaincante que dans ses autres films. Les personnages sont stéréotypés et la direction d’acteur plutôt moyenne. Enfin, le film recourt à des effets numériques qui ont moins d'impact visuellement que le latex pour les scènes gore.

Au final, Land of the Dead n’est pas un chef-d’oeuvre comme les précédents films du maître autour des morts-vivants. C’est seulement un excellent film et c’est déjà beaucoup.