Une femme russe (Vasilina Makovceva) se rend à la prison où est enfermé son mari pour savoir pourquoi le colis qu’elle lui avait envoyé lui est revenu. Elle doit alors faire face à une administration inhumaine.

À travers le parcours d’une femme qui malgré la simplicité de sa requête se heurte toujours à des murs, Sergei Loznitsa dépeint la réalité d’un régime totalitaire où les institutions qui ont été conservées sont en réalité fantoches.

Après une première partie âpre, kafkaïenne, le réalisateur nous emmène dans un procès merveilleux, et grotesque, qui s’avère une douche contrastive dans laquelle l’émotionnel, d’abord soigneusement contenu, explose. Enfin, l’esthétique d’Une femme douce, étouffante puis grandiloquente, à mille lieues de la gentille petite fable digeste, en fait une vraie proposition de cinéma.

F.L.