Pour ce film, je plaide coupable en termes de mauvais goût cinématographique avec Krrish qui met en scène un super héros made in Bombay ! Soyons francs, on n’est pas dans le film de festival formaté pour cinéphiles auteurisants (même si ce long-métrage est passé en séance de nuit au Festival du Cinéma asiatique de Deauville). Krrish c’est le cinéma indien grand public fait pour divertir le spectateur qui sacrifie beaucoup de ses maigres moyens pour rêver pendant 3 heures et oublier son quotidien difficile. Un film réalisé avec moins d’un million de dollars, soit le cachet d’un fulgurant du dernier Avengers, et qui fait suite à un autre film indien Koi Mil Gaya.

Krrish est une expérience. Il y a une envie de cinoche phénoménal, une façon de réadapter le cinéma américain à la mode indienne avec le passage mémorable où le garçon grandit grâce à une série de fondus enchaînés qui rappellent la scène de la roue du premier ConanKrrish ce sont des scènes d’actions qui sont coupées par des chants et des danses. Ce sont enfin des acteurs qui surjouent par rapport à nos habitudes occidentales avec une mention spéciale à l’interprète principal, un bellâtre qui ferait passer Lorenzo Lamas (Le Rebelle à la télé) pour un acteur Shakeasperien. Mais que c’est généreux ! Tout est fait pour faire rêver le spectateur. Généreux, fun, jamais ennuyeux malgré ses trois heures de film, Krrish avec son humour presque enfantin est un spectacle total comme seul Bollywood peut nous offrir.

Mad Will