Les drapeaux de papier est le fruit d’un réalisateur de 19 ans, le plus jeune à avoir bénéficié de l’avance sur recettes. Si le scénario peut sembler parfois un peu lâche, le spectateur sera toutefois entrainé dans cette histoire de retour du fils prodigue.

Vincent, après un séjour en prison, retrouve sa sœur Charlie à qui il demande de l’aide, le temps de se réhabituer à la vie en liberté. Mais ce retour ravive d’anciennes plaies et risque de rallumer un conflit familial.

Malgré certaines imperfections formelles, ce film irradie une très forte émotion. Les membres de la famille, frère, sœur, père, sont touchants dans la difficulté qu’ils ont à exprimer leurs sentiments. Et ces imperfections servent finalement le propos du film, une forme trop léchée n’aurait sans doute pas été en adéquation avec les tâtonnements émotifs des personnages. Guillaume Gouix (Vincent) joue la plupart du temps juste (on regrettera les moments de colère de Vincent dont la mise en scène est malheureusement ratée) Noémie Merlant (Charlie) est attendrissante.

Visiblement inspiré par Xavier Dolan et Mommy, on ne peut que souhaiter à Nathan Ambrosioni de suivre une aussi belle carrière. Le prix du public pour Les drapeaux de papier au festival des premiers plans d’Angers nous le laisse espérer. Auteur à surveiller !

L.S.