Nathalie (Virginie Efira), joaillière canadienne, emménage à Paris avec ses deux enfants pour travailler dans une nouvelle bijouterie. Dans le collège où il s’il intègre difficilement, son fils aîné finit par se lier avec un trafiquant, qu’il suit dans ses affaires sans réfléchir aux conséquences…

Emmanuelle Cuau réussit à nous maintenir en haleine d’un bout à l’autre du film grâce à un bon sens du récit et du suspense, en ne nous laissant jamais en savoir plus que les personnages. Au départ centré sur une famille monoparentale avec deux enfants bien policés, Pris de court resserre insidieusement son étau, de petite trahison en petite trahison, sur son héroïne. Ce thriller doux mais non moins efficace fonctionne aussi grâce à une bande-originale discrètement astucieuse, et à la justesse de ses acteurs qui lui insufflent un air très réaliste. Virginie Efira est une nouvelle fois très convaincante en célibattante perspicace, tandis que Renan Prévot et Jean-Baptiste Blanc qui jouent ses enfants sont tous les deux crédibles, la bonne bouille du second risquant même d’en faire fondre plus d’un.

F.L.