Les Goonies est l’une des références du cinéma de divertissement des années 80. Un film culte pour toute une génération qui attend avec impatience chaque nouvelle rediffusion de cette madeleine de Proust cinématographique. Cette relecture du club des cinq d’Enyd Blyton est une idée originale de Steven Spielberg qui a fait appel à Chris Colombus, déjà auteur des Gremlins, pour rédiger cette variation d’Indiana Jones et Le temple maudit. En faisant appel Richard Donner à la réalisation, Spielberg ne s’est pas trompé et s’appuie sur l’un des plus solides artisans d’Hollywood, capable de s’adapter à tous les genres comme il l’a montré avec Superman ou La Malédiction.

Le film avec ses enfants à bicyclettes a créé des images tellement puissantes dans l’inconscient collectif que les artistes d’aujourd’hui s’y réfèrent encore  comme les créateurs de Stranger ThingsLes Goonies, c’est avant tout un rythme trépidant, des décors qui s’enchaînent comme dans un « grand huit » avec des séquences inoubliables comme l’interrogatoire du petit grassouillet de la bande qui raconte ses mésaventures à base de sac à vomi dans une salle de cinéma.

On pardonnera aisément les quelques incohérences scénaristiques d'un film qui compte des dialogues qui se réfèrent à un affrontement contre une pieuvre qui fut coupé au montage en raison d’effets spéciaux défaillants.

Ce film est avant tout est une invitation au rêve à l’aventure, une réinterprétation des aventures de l’oncle Picsou de Carl Barks que lisait Spielberg enfant où les méchants ne sont pas si menaçants et restent toujours attachants. Un classique tout simplement.

Mad Will