Le film en DVD : LIEN

Cette semaine on a regardé The Babysitter et comme on a trouvé ça plutôt raté on a décidé de mettre en avant une comédie horrifique réussie : John dies at the end . Réalisé par Don Coscarelli, le papa de la série de films Phantasm (sur laquelle vous pouvez d’ailleurs retrouver un dossier complet juste ici), cette excellente série B nous rappelle le talent de Coscarelli pour déployer un univers riche et surprenant avec un budget minimaliste. Dans une atmosphère lovecraftienne parfaite, le réalisateur de Bubba Ho-tep livre une comédie rafraichissante et bourrée d’inventivité.

La critique

L’indispensable de la semaine du Mad Will sera John dies at the end , signé Don Coscarelli. Ce réalisateur a toujours été un rebelle au sein de l’industrie cinématographique américaine qui ne lui a jamais donné les moyens de ses ambitions malgré le carton de son film d’horreur Phantasm dans les années 70. Incapable de se tenir à un genre, son cinéma mixe horreur, aventure, fantaisie et drame. Malheureusement au cours des années, sa créativité s’est faite de plus en plus rare sur les écrans malgré quelques perles comme Bubba Hot-tep qui mettait en scène Bruce Campbell en Elvis vieillissant affrontant une momie dans un hospice.

Que raconte John dies at the end ? John et Dave expérimentent une drogue qui leur permet d'entrevoir une réalité parallèle, où ils sont considérés comme des sauveurs...

Le film est l’adaptation d’un roman publié d’abord sur le web, qui avait révélé son auteur James Wong. Don Coscarelli a su entrevoir dans ce roman la possibilité de travailler sur un scénario transgenre mélangeant avec bonheur les différentes strates spatio-temporelles.
Son adaptation s’intègre parfaitement dans sa filmographie. On retrouve son style haletant, et un goût pour l’absurde avec des inventions visuelles à chaque plan et ce, malgré un budget qu’on imagine réduit. En dépit de l’aspect « Bric à Brac» d’influence et d’univers divers, l’intelligence du scénario réside dans le fait que le réalisateur s’acharne à crédibiliser et rendre réelles des situations qui devraient nous laisser perplexes.
John dies at the end, c’est du Lynch mais version Burger qui n’oublie jamais de vous distraire. Encore une belle réussite pour Don Coscarelli le franc-tireur de la série B !

Mad Will