Le Dieu d’osier signé Robin Hardy et interprété par Edward Woodward, Christopher Lee, et Ingrid Pitt, interroge le paganisme.

Intitulé The wicker man en version originale, cette réalisation est une petite merveille à ne pas confondre avec l’horrible remake réalisé par Neil LaBute en 2004 qui mettait en scène la star botoxée et spécialiste de l’évasion fiscale, Nicolas Cage.
Que raconte le film ?
Sur une île de la Manche où d'ordinaire rien ne se passe, des disparitions d'enfants finissent par alerter la police. L'enquête met au jour des évènements étranges. La population semble se livrer à des cérémonies d'un autre âge.
Le Dieu d’osier est un film sur le culte devenu culte. C’est avant tout un improbable mélange des genres entre le thriller, le cinéma d’horreur, les nudies américains et les comédies musicales à la Jacques Demy. Ce n’est donc pas un hasard, si la pétillante Vimala Pons l’a présentée lors du Summercamp de Nantes comme l’œuvre la plus improbable jamais réalisée.
Et pourtant la magie opère durant les deux heures de film à la manière de la potion magique du druide Panoramix. Sorte d’Alice au pays des Celtes, ce conte primitif dévoile une étrangeté particulière, et devient totalement effrayant dans son dernier acte. Dénonciation de l’extrémisme des théologies, satire de l’emprise des sectes, Le Dieu d’osier mérite définitivement d’être (re)découvert.

Éditée par Studiocanal à la grande époque de Jean-Pierre Dionnet et son Cinéma de Quartier, cette œuvre est disponible sur la plupart des plateformes VOD (TF1, Orange, Filmo TV). Une fiction originale et exigeante de l’histoire du cinéma.