« Dokhtar » (Daughter), film du réalisateur iranien Reza Mirkarimi, est centrée sur la relation père-fille au sein d’une famille d’Abadan. Le père (Farhad Aslani) est responsable de la maintenance dans la raffinerie de la ville. Il a deux filles, la cadette qui est en passe de se fiancer et l’aînée Setareh (Mahoor Alvan) que ses velléités d’affranchissement conduisent à Téhéran fêter le départ d’une amie pour le Canada. Dès qu’il a vent de l’aventure, le père part à sa recherche dans la capitale iranienne où il est forcé de renouer avec sa sœur avec laquelle il avait rompu tout lien.

   Le film prend d’abord place au sein d’une famille iranienne bourgeoise, un peu trop proprette, et se centre sur la petite étudiante qui tente de déjouer les restrictions paternelles. On craint alors de voir un énième gentil film sur l’émancipation des femmes tel qu’ils nous arrivent massivement du Moyen-Orient. La seconde partie, qui se focalise sur l’évolution morale du père, est bien plus inédite, et partant, bien plus intéressante. De gentillet, le film en devient plus profond, et donc plus émouvant, et finit par remporter notre adhésion.

F.L.