Dès sa trépidante séquence introductive, La princesse des glaces se révèle plein d’humour et se distingue par sa parfaite parité. Les femmes pirates ou aventurières y parcourent le monde et y pourfendent leurs ennemis avec autant de fougue que leurs confrères du pseudo « sexe fort ». Si l’héroïne principale commet des erreurs parce qu’elle est aveuglée par amour, son frère a une relation inverse avec une jeune pirate qui le mène par le bout du nez. Enfin, l’un des adjuvants les plus précieux des jeunes orphelins n’est nulle autre que leur grand-mère bibliothécaire, sorte de Gandalf version troll. Outre cette trop rare équitable répartition des rôles, La princesse des glaces est également riche d’une leçon de vie intéressante sans être excessivement moralisatrice. Enfin mais décisivement, les visuels basés sur les contrastes entre les tonalités chaudes tournant autour du orange et les tonalités froides diffractées en un camaïeu de bleu, induits par le thème majeur du feu et de la glace, sont très esthétiques ! Un divertissement de haute qualité à savourer sans hésiter en famille !

F.L.