À la croisée de Treme et de Master of none, Manhattan stories de Dustin Guy Defa est un film d’atmosphère dans laquelle cinq histoires s’inscrivent dans le temps d’une journée.

Une enquête, un flirt, une escroquerie, une histoire plutôt sordide de photos sur internet, beaucoup d’amour et d’amitié. Des noirs des blancs, des taiseux, des prolixes, des journalistes, des flics, une femme fatale, un horloger, un collectionneur de vinyles... On pourrait croire à un inventaire à la Prévert mais au final tout se tient parfaitement avec des histoires qui dialoguent entre elles à distance. Par quelle magie ? La musique essentiellement, avec une magnifique bande originale qui comporte plus d’une vingtaine de titres.

Manhattan stories est un film sensitif, on ne réfléchit pas trop, on se laisse prendre par l’image, par l’allant de la mise en scène et par la générosité des personnages, en particulier celle de Benny joué par un formidable Bene Coopersmith. Une mention spéciale à Tavi Gevinson, extraordinaire, dans son rôle d’une jeune fille mal dans sa peau.

Un film dont la seule prétention est de nous faire passer d’agréables instants et qui s’acquitte admirablement de sa mission.

L.S.