La Nonne ( qui est un film dérivé de la saga d’horreur Conjuring) est une réussite d’un point de vue esthétique grâce à un joli décorum gothique dû en grande partie à son tournage en  Roumanie.  Néanmoins, si vous vouliez avoir peur, passez votre chemin de suite. Le film est en effet plus orienté vers l’aventure que l’horreur pure avec un groupe de héros qui doivent fermer la porte des ténèbres. Le réalisateur nous balance durant tout le film des scènes qui renvoient à des classiques du fantastique comme dans cette séquence sous l’eau qui rappelle Inferno ou ce plan final sur la nuque d’un personnage qui fait penser au Bal des vampires. Ces hommages sont malheureusement artificiels, car ils sont souvent gratuits par rapport au scénario. On a l’impression de jouer à un jeu où l’on doit retrouver la référence. En même temps, le scénario est abscons. Vous pouvez même retirer les trois premières lettres du mot si vous voulez. Écriture de personnages à la truelle, le film use jusqu’à la corde des clichés du genre avec ces personnages qui ne cessent de se séparer pour mieux mourir. Grâce au film, nous apprenons également que l’on peut trouver de belles bougies toutes neuves de chez Ikéa en libre accès dans des catacombes fermées depuis 500 ans. La nonne est un produit de studio fabriqué pour divertir, ce n’est jamais un film avec un vrai réalisateur qui aurait un point de vue sur le genre qu’il aborde.